Mes parents arrivent ce soir
Oui, ce soir.
Encore une source de stress et d'agacement puisque c'est le cas à chaque fois.
Mon père est un dirigiste perfectionniste.
Ma mère est une timide exubérante (oui oui c'est possible!).
Le tout donne un couple extremement agaçant et difficile à supporter, qui ne s'en rend absolument pas compte et est persuadé d'être absolument gentil, serviable, presque parfait.
Ils restent une semaine, plus qu'assez pour tous nous enerver, plus qqu'assez pour faire remonter les souvenirs de mon enfance et de mon adolescence pendant laquelle ils m'ont brimée, presque cloitrée, et surtout jamais comprise.
C'était simple: je ne pouvais rien faire, jamais sortir, pas ou trésp eu de télé, pas de jeux videos (ça rend fou (!?) ), j'avais sauté une classe, c'etait une bonne excuse pour m'interdire ce que les autres pouvaient faire (ben oui, n'oublions pas que j'avais un an de moins), il fallait être premier de la classe et rien n'était jamais assez bien.
J'ai d'ailleurs été longtemps persuadée que mes parents ne m'aimaient pas, certainement comme beaucoup d'enfants, mais malgré tout, au moint de m'enfuir de chez moi à 12 ans.
Bien sur je ne suis pas allée bien loin, mais l'adolescence a été un enfer.
Jusqu'à l'âge de 16 ans, âge auquel je passais en terminale S mais mes parents ayant décidé que mes resultats étaient trop mauvais pour que je puisse réussir mon bac, j'ai eu le choix entre l'armée (oui à 16 ans c'est possible) ou un bac pro de plasturgie (parce que le plastique c'était l'avenir (!!!!) ).
J'ai choisi l'armée pour fuir la maison, l'école étant à l'autre bout de la france, ils m'ont encore pourri la première année (j'étais quand même la seule personne dont les parents téléphonaient à l'adjudant chef pour savoir si ça se passait bien), puis j'ai rencontré mon mari, et ils ont fini par me "lacher la grappe".
Aujourd'hui encore ils me mentent (et peut être y croient ils eux même) en affirmant n'avoir pas fait telle ou telle chose, j'ai donc le choix entre couper les ponts et arréter d'en souffrir (mais souffrir quand même d'etre la vilaine méchante et de n'être toujours pas comprise) ou fermer ma "bouche" et encaisser (et bouilir de l'interieur).
Par leur faute, je n'ai pas pu me construire pendant l'adolescence autrement que par le calcul (pour éviter les enguelades et les gifles, pour pouvoir un tout petit peu respirer) et aujourd'hui encore, j'ai cette impression de n'être encore qu'une toute petite fille dans la peau d'une adulte, qui ne sait pas quoi faire d'elle, ni comment le faire, qui ne sait pas où aller ni qui elle est...
Donc mes parents arrivent ce soir, et comme d'ahbitude, je me demande si c'est cette fois ci que tout va partir en live.
Coeur, quant à lui, se prépare à affronter la double tempête, la leur et la mienne, eux qui sont pénibles, moi qui suis comme une cocotte minute...
Joyeuse semaine en perspective...!
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)