L'électrochoc

Il y a 3 semaines, lors d’une réunion de famille, j’ai déconné…

Ca faisait un moment que je partais en sucette, je buvais trop, trop souvent, minimum ½ bouteille chaque soir, à chercher des prextes pour avoir l’occasion de boire, à rouvrir le frigo en douce pour boire encore un peu, etc…

Boire m’apaisait l’esprit, m’anesthésiait un petit peu… et quand je commençait à ressentir ça, je ne pouvais plus m’arreter, de peur que cet apaisement se dissipe…

Je sentais bien que tout cela n’allait pas, qu’il fallait que j’arrête, mais je n’y parvenais pas tellement…

Et, il y a 3 semaines, réunion de famille un dimanche midi avec TOUTE ma famille : parents, grands parents, oncles et tantes et … le curé !

Et j’ai déconné, trop bu, perdu le contrôle. Je ne me souviens pas de tout mais j’ai même fait pleurer le curé…

Puis il a été l’heure de repartir, nous avions un train à prendre, mes filles restaient chez mes parents pour 1 semaine, on rentrait seuls, mon mari et moi…

Arrivée à la gare, j’ai pété un plomb. Totalement. Déraillé, sans jeu de mot…

J’ai cru que mes filles avaient disparu, qu’on les avait kidnappées, surement un peu à cause de toutes ces horreurs dont on attend parler régulièrement…

Mon mari a été obligé d’appeler mon frère et mon père, qui sont venus nous chercher, nous ont ramenés chez mes parents, je pleurais, je criais qu’on me rende mes enfants…

Le lendemain, quelle honte…

Que dire ? que faire ? impossible d’effacer tout ça…

J’ai réussi à faire croire à tout le monde que tout ça n’était pas du à l’alcool mais aux médicaments que je prenais, j’étais en effet sous cortisone et anti asthme à ce moment là et le singulair mentionnait des effets secondaires du type hallucinations, comportement agressif, perte de repère, etc…

Qui sait, peut être est ce vraiment le cas ?

Aprés tout, ça faisait une semaine que je disais que j'allais péter les plombs...

Toujours est il que je pense que cet journée affreuse a été mon électrochoc, j’ai arrêté l’alcool, pendant 3 semaines pas une goutte, 2 verres samedi dernier, qui ne m’ont même pas procuré quoi que ce soit…

Ca a été difficile car plus rien ne me permettait de débrayer, mais pour moi-même et pour ma famille (mon mari et mes enfants en priorité), je ne pouvais pas continuer comme ça…